Pelotes de laine naturelle décorées d'une fleur, symbolisant la durabilité et l'artisanat de l'entreprise Laines sous les Pommiers.

🧶 De la toison à la pelote : comprendre les étapes clés

Une filière laine locale et durable, ancrée en Normandie Chez Laines sous les Pommiers, chaque pelote raconte une histoire.Celle d’un élevage respectueux, d’un patrimoine vivant et d’un engagement pour valoriser la laine normande, du mouton au produit fini.Mais que signifie concrètement « travailler une filière laine » ? Quelles sont les étapes essentielles entre la tonte d’un mouton et l’apparition d’un…

Une filière laine locale et durable, ancrée en Normandie

Chez Laines sous les Pommiers, chaque pelote raconte une histoire.
Celle d’un élevage respectueux, d’un patrimoine vivant et d’un engagement pour valoriser la laine normande, du mouton au produit fini.
Mais que signifie concrètement « travailler une filière laine » ? Quelles sont les étapes essentielles entre la tonte d’un mouton et l’apparition d’un fil prêt à être tricoté ou tissé ?

Cet article vous propose un mini lexique technique de la transformation de la laine, pour mieux comprendre notre démarche et les enjeux de ce savoir-faire en pleine redécouverte.


🐏 Toison : le point de départ de toute filière laine

La toison de mouton, c’est la laine brute récoltée lors de la tonte annuelle.
Sa qualité dépend de nombreux facteurs : race ovine, mode d’élevage, santé de l’animal, alimentation, stress, saison…
Une toison bien formée, dense, peu souillée et avec un bon crimp (ondulation naturelle de la fibre) est essentielle pour obtenir un fil de qualité.

En travaillant avec des éleveurs engagés et des races bien identifiées (Cotentin, Avranchin, Roussin de la Hague), nous posons les bases d’une laine cohérente, locale et durable.


🧺 Tri de la laine : la première sélection qualitative

Après la tonte, la laine est triée manuellement.
Les zones trop courtes, grossières ou souillées (ventre, pattes, arrière) sont réservées pour d’autres utilisations. Car pour faire de la pelote, il ne faut que des fibres de qualité extra.


Le tri est une étape exigeante mais décisive pour garantir une matière première valorisable.

💦 Lavage : purifier sans abîmer

La laine brute contient du suint (graisse naturelle), de la poussière, des végétaux.
Elle est lavée selon un procédé doux et respectueux de l’environnement, pour préserver la qualité des fibres sans altérer leur souplesse.

Chez nous, le lavage est réalisé en France, avec une attention particulière portée à l’impact environnemental.


🔃 Cardage et Peignage : structurer la fibre

Le cardage démêle et aère la fibre pour en faire une nappe prête à filer.
Le peignage, optionnel, sélectionne uniquement les longues fibres, pour une laine plus lisse et douce.


Ces étapes structurent la matière, améliorent sa cohésion et conditionnent sa future utilisation.

Machines à filer de la laine de mouton, illustrant le processus de production durable chez Laines sous les Pommiers.

🧵 Filature : de la fibre au fil

La filature transforme la nappe de fibres en un fil continu par étirage et torsion.
Elle permet de moduler l’épaisseur, la souplesse, la texture selon l’usage prévu : tricot, tissage, feutrage…

Photo @Filature de Rougnat


🔄 Retord : donner de la tenue au fil

Le retord assemble deux ou plusieurs fils pour obtenir un fil plus solide, plus rond, plus équilibré.
C’est une étape technique clé pour garantir une bonne expérience de tricot ou de tissage.

photo @filature de Rougnat – Fonty, avec laquelle nous travaillons depuis le début de notre aventure.


🧶 Pelotonnage : la laine prend forme

Une fois filée, la laine est mise en pelotes ou en écheveaux, selon les usages.
Chaque pelote est mesurée, pesée, étiquetée et présentée avec soin.

Chez Laines sous les Pommiers, chaque produit final est pensé pour valoriser au mieux la laine normande et ses particularités.

Photo de la mise en pelote de laine mohair à la filature de Rougnat – Fonty

Production de laine avec des bobines roses en cours de transformation, mettant l'accent sur la durabilité et l'environnement.

🧣 Transformation textile : des usages multiples

La laine locale peut être :

  • Tricotée (pulls, bonnets, gants…)
  • Tissée (écharpes, plaids, tissus d’ameublement…)
  • Feutrée (semelles, objets isolants, décorations…)

Chaque technique valorise différemment les caractéristiques propres à chaque race ovine.


⚙️ Une filière laine, un levier de production locale

Travailler une filière laine complète, c’est :

  • Connaître les qualités de chaque race ovine
  • Sélectionner et améliorer ces qualités avec les éleveurs
  • Créer des débouchés cohérents, en lien avec les réalités du territoire
  • Offrir aux consommateurs des produits traçables, durables, naturels

Chez Laines sous les Pommiers, nous croyons à une laine qui a du sens.
Une laine qui valorise nos terroirs, respecte nos animaux, et permet aux éleveurs de devenir acteurs de la transformation.


📢 Pourquoi une démarche de sélection est indispensable

Aujourd’hui, sans critère lainier dans les schémas de sélection, il est difficile d’envisager une amélioration durable de la qualité de la laine.
Une race ovine bien identifiée permet :

  • Une meilleure régularité des toisons
  • Une possibilité d’orienter les pratiques d’élevage
  • Une base technique solide pour les filatures et les artisans

🐑 Avec le soutien de l’OSCAR (Organisme de Sélection des races Cotentin, Avranchin, Roussin de la Hague), nous accompagnons les éleveurs pour poser les bases d’une filière laine normande structurée et ambitieuse.

https://www.races-ovines-manche.fr


📌 Conclusion : de la toison au fil, une aventure collective

Construire une filière laine, c’est bien plus qu’une suite d’étapes techniques.
C’est une démarche collective, portée par des passionnés, qui repose sur la transparence, l’exigence, et le respect du vivant.

Chez Laines sous les Pommiers, nous faisons le pari que la laine peut redevenir une richesse locale, à condition d’en comprendre les rouages… et d’y croire ensemble.

Lire nos autres articles

Voir tous nos articles